Dossier comprendre la ville SIG la lettre, n°108, juin 2009
A l'heure du développement durable la densité est un indicateur central des problématiques urbaines. Tantôt recherchée de manière à réduire la consommation d'espace et les frais d'équipement public, tantôt évitée par les populations à la recherche de verdure et d'un "petit chez soi" à la campagne, la densité peut désormais être abordée plus finement grâce aux données cadastrales, comme le fait la Communauté d'Agglomération du Grand Avignon.
Aline CLOZEL, en charge à la fois de l'habitat et du SIG à la Communauté d'Aggloméraiton du Grand Avignon a ainsi travaillé sur la densité de logements sur ses 12 et maintenant 13 communes.
A l'heure du développement durable la densité est un indicateur central des problématiques urbaines. Tantôt recherchée de manière à réduire la consommation d'espace et les frais d'équipement public, tantôt évitée par les populations à la recherche de verdure et d'un "petit chez soi" à la campagne, la densité peut désormais être abordée plus finement grâce aux données cadastrales, comme le fait la Communauté d'Agglomération du Grand Avignon.
Aline CLOZEL, en charge à la fois de l'habitat et du SIG à la Communauté d'Aggloméraiton du Grand Avignon a ainsi travaillé sur la densité de logements sur ses 12 et maintenant 13 communes.
Croisement typologie/densité
Dans un premier temps, sous arcview, elle a calculé la densité de logements à partir des données cadastrales rattachée à la parcelle puis agrégées à la section cadastrale et à la commune. Il a pour celà fallu construire une requête SQL permettant d'agréger les différentes lignes de la matrice. Cette première analyse a été affinée ensuite en ysuperposant l'Atlas du bâti, construit dans le cadre du Programme Local de l'Habitat avec le CAUE de Vaulcuse (Conseil en Architecture Urbanisme et Environnement). Celui-ci caractérise la typologie du bâti à partir de l'unité cadastrale et dessine ainsi la trame urbaine du territoire. La superposition entre la densité de logements et la typologie du bâti permet d'extraire de l'analyse les espaces agricoles et naturels (soit les deux tiers du territoire). L'importance de l'"urbanisation horizontale" apparait ainsi nettement avec une moyenne de quatre logements à l'hectare sur les 223 km² de l'agglomération (version douze communes) et treize logements à l'hectare bâti après superposition avec l'atlas du bâti. Elle a débouché sur des publications dans le cadre du PLH et notamment la fiche "formes urbaines ?" du guide du PLH. Un livret présente les travaux de l'atlas, caractérise les différents morphologies du bâti, esquisse des questions sur les densités et conclut en approtant des éléments de réflexion sur l'évolution des formes urbaines, réflexion qui vient alimenter les débats sur le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) et permet de sensibiliser citoyens et décideurs.
Représentation maillée
L'analyse a été complétée par une extraction de cette densité par maille d'un hectare. "Cette représentation semble posséder de nombreuses qualités : elle permet l'agrégation des données et donc le respect des règles de secret et de traitement statistique, la maille permet de s'abstraire du support cadastral trop précis et de proposer une représentation à connotation statistique. Elle caractérise néanmoins les quartiers pour permettre ensuite des réflexions sur les formes urbaines et leurs possibilités d'évolution. Enfin, la référence à l'hectare est facilement appréhendable par les urbanistes", explique Aline CLOZEL
Le passage en mode grille s'est fait sous arcview. Avec l'aide de l'agence d'urbanisme de l'aire avignonaise, les tests ont été effectués en utlisant les fonctions de lissage de Spatial Analyst, mais n'ont pas révélé de grandes différences. Cette analyse est désormais réalisée tous les ans en interne par la Communauté d'Agglomération. Le support cadastral (PCI vecteur au format édigéo) a permis une mise à jour aisée en 2009 y compris avec une treizième commune nouvellement adhérente.
Au cours des trois dernières années, la méthode de travail a évolué au travers d'échanges méthodologiques avec le système d'observation de l'agence d'urbanisme. Des améliorations sont encore à l'étude avec un travail sur le support cadastral : le regroupement par unités foncières et par lots permettra de lisser en certains endroits les densités et de mieux traduire la réalité.
"L'utilisation de la matrice cadastrale est certes délicate mais apporte une plus-value très intéressante aux analyses urbaines. Elle n'apporte pas toujours une information fiable à la parcelle car elle est construite uniquement à des fins fiscale et non pour le bonheur des géomaticiens mais agrégée elle constitue un excellent support d'analyse spatiale" ajoute la responsable SIG. En offrant un état des lieux régulier, elle fait ressortir les zones potentiellement "densifiables" et permet de lutter, chiffres en main, contre le "mitage". Une telle analyse suppose cependant de disposer d'un cadastre vectoriel à jour et de bonne qualité.
Le maillage des densités n'est pas la seule analyse réalisée à partir des données de la matrice cadastrale. L'agglomération construit chaque année un état des propriétés publiques ou plus ponctuellement un reprérage de la vacance.
L'atlas du bâti et la densité maillée sont accessibles sur l'extranet et l'internet cartigraphique de la Communauté d'Agglomération, via Dynmap de simalis. Les utlisateurs peuvent naviguer dans les différentes cartes et télécharger les couches pour alimenter leur SIG.
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