En tant qu'urbaniste, notre action quasi quotidienne consiste à convaincre nos interlocuteurs de densifier.
La DDT du Haut-Rhin, qui vient de publier "un guide méthodologique pour une intégration possible des objectifs de développement durable dans le projet urbain et les documents règlementaires locaux", parle ainsi de "ville durable, ville désirable".
De mon côté, j'aime bien évoquer simplement "faire la ville" :
- avec de la densité mais aussi des espaces publics,
- avec des routes ouvertes à tous les usages et maillant l'espace de manière régulière et à échelle humaine,
- avec des équipements, services et commerces accessibles à pied ou à vélo en pensant toujours qu'il s'agit là d'un apprentissage essentiel pour nos enfants, ...
Mais toutes ces réflexions, ces affirmations, comme le chiffre symbolique de 50 logements à l'hectare comme critère de densité minimale dans le cadre de notre programme local de l'habitat, s'accompagnent de peu de guide pratiques. On a vu fleurir les publications sur les formes urbaines intermédiaires qui permettent de composer et combiner habitat individuel, espaces privatifs, et ville. Mais il nous manque des apports techniques et méthodologiques sur la manière de combiner :
- évacuation des eaux et densité
- BBC et construction collective Dans ces domaines, les réponses sont encore malheureusement plus faciles à apporter aux projets d'habitat individuel, soumis à moins de contraintes, qu'aux projets d'habitat collectif ou aux secteurs de projet.
Autre initiative, intéressante à mon sens, mais dont je n'ai pas encore parfaitement compris l'origine : Bimby, ou "build in my back yard", ou encore "construire dans mon jardin". Celle-ci n'est pas soutenue par le PUCA mais par l'agence nationale de la recherche et j'ai du mal à saisir la logique de ce soutien et les éventuelles cohérences entre dispositifs.
L'idée est intéressante et correspond bien à l'idée d'origine de la loi SRU. Dans la pratique cependant, notamment celle des services d'urbanisme communaux, ce type d'urbanisation est très difficile à maîtriser pour la puissance publique. Elle induit des problèmes de voisinage, de stationnement, etc ...A suivre en tous cas.
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