dimanche 9 mai 2010

Le SIG pour les urbanistes - article en construction

Quels outils carto proposer à des urbanistes ?
J'ai cette question en tête depuis longtemps, elle a été ravivée par les explications de Gaspard, mon neveu, qui fait des études d'architecture.
Comment faire un plan de situation facilement ?
Comment récupérer des données légalement et gratuitement ?
Comment utiliser des données SIG ?

Je vais essayer de présenter une boite à outil SIG compréhensible et adaptée aux usages (ponctuels) d'un urbaniste ou d'un architecte.

1/ Faire un plan de situation facilement ?
Il existe de plus en plus d'outils en ligne pour faire directement un plan de situation.


Umapper
me parait très intéressant mais je dois encore le tester plus en détail : il permet d'utiliser différents fonds de plans : google, openstreetmap, bing, ... et de dessiner dessus, il permet aussi de charger des données en kml (format google) mais je n'ai pas testé. Pour avoir une version intéressante il faut s'inscrire.
Le géoportail malheureusement n'est pas intégré dans les fonds de plan, même s'il offre une qualité de données sur notre territoire très intéressante.

En complément il y les vues obliques de bing lien vers bing map Il faut choisir la vue 2D avec les photos aériennes, ça permet d'avoir une vue super quand on étudie des ilôts. La couverture de ces données pictométrie correspond à toutes les zones urbaines françaises. Par contre il n'y a pas de possibilités d'export.

2/Récupérer des données légalement et gratuitement ?

Tout d'abord il y a openstreetmap, une initiative de construction de données libres qui a pris de l'ampleur et offre des données très intéressantes même si la couverture est encore hétérogène : lien vers openstreetmap.
A partir des données openstreetmap se sont greffées plein d'initiatives : différents viewer (visualisateurs) des données OSM, un site pour contribuer à OSM en version papier, des possibilités de télécharger les données existantes, ... Comme c'est une initiative libre il parait logique de contribuer en retour si vous utilisez ces données.

3/ Comment utiliser des données SIG ?

Ensuite, il y a aussi des possibilités de charger des données dans un outil SIG sous forme de flux de données. Traduction :
-avec un logiciel SIG libre tel que : quantum gis, par exemple, ou bien gvsig
-vous chargez des données "wms" c'est à dire que vous visualisez des données qui sont mises à disposition sur un serveur à distance dans le format d'échange standard appelé wms (il existe maintenant d'autres formats, wms c'est du raster, wfs du vecteur, et wfs-t avec des possibilités de modifier les données).

Il y a un autre outil que j'aime énormément pour sa simplicité : il s'agit de fGis, développé sur le noyau tatukgis par une université du wisconsin. Il n'est plus maintenu mais reste téléchargeable sur des sites français et il y a des communautés d'utilisateurs actives.
Cet outil permet de visualiser un grand nombre de données SIG (shape, mapinfo, dxf, ...), également de créer des données, des les exporter dans un autre format, et il peut être installé sur une clé USB : il est parfaitement portable! Télécharger fGis.

4/ Les serveurs de données WMS
On trouve des pages qui récapitulent ce qui existe au niveau mondial ou français. Je vous conseille de commencer par la page du Géorezo (le site partagée des SIGistes francophones) :pages wms sur le géorezo.
Il y a de plus en plus de données françaises accessibles, notamment les données environnementales mais ce sont souvent des serveurs régionaux, donc ça convient pas quand on travaille comme moi sur deux régions.
Il y a aussi des données mondiales comme celles du SRTM qui donnent des courbes de niveau. Ces données sont bien expliquées sur cette page : http://rofmr.gratisim.fr/3Dec2Relief.html.
OpenSteetMap est accessible en wms.
J'aime bien aussi utiliser les données de géosignal qui fournissent un plan de ville à différents seuils de zoom et que l'on utilise sur notre site "info&carto Grand Avignon".
Ce qui est dommage c'est que fGis n'ouvre pas de données en WMS, d'où l'intérêt de passer à un outil plus complet comme quantumgis : télécharger quantumgis.

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    il est en effet intéressant d'avoir un outil efficace pour produire et diffuser de bons plans en matière d'urbanisme ; reste à savoir quels sont les critères pour produire de tels "bons" plans.

    Il est certes intéressant de disposer d'un outil largement diffusé sur lequel des compétences peuvent se capitaliser et se partager entre équipes; n'est-il pas également important de disposer de fonds de plans de référence permettant de traiter l'implantation d'un nouveau bâtiment ou d'un quartier de l'avant-projet à la gestion dans le temps et même jusqu'à sa déconstruction ?

    Enfin, l'API Géoportail ( http://api.ign.fr ) fondée sur le projet international Openlayers (http://www.openlayers.org) et ses couches issues des données de référence du Référentiel à Grande Echelle (RGE) ne répondent elles vraiment pas à la demande de cartographie et de webmapping en matière d'urbanisme ?

    Bref, il me semble qu'aujourd'hui, une démarche professionnelle d'utilisation de données numériques pour la construction et l'urbanisme doit plutôt se fonder sur les conclusions de ce livre blanc ( http://212.157.43.158/BuildingSmart/expert-1/synthese_expert.pdf/view ) produit par un ensemble d'experts qui m'a semblé aborder tous les aspects du sujet.

    Bien cordialement

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