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dimanche 13 octobre 2013

Comment intégrer dans un SIG les nouvelles données copro de l'ANAH ?

L'évolution des copropriétés est un enjeu pour les politiques publiques. L'ANAH, agence nationale de l'habitat, en a fait un de ses cheval de bataille. Elle incite notamment les collectivités à développer des dispositifs d'observation qu'elle peut soutenir financièrement à travers le dispositif des "POPAC", programme opérationnel de prévention et d'accompagnement des copropriétés".

L'ANAH a développé des données de pré-repérage des copropriétés en difficulté à partir des données FILOCOM. L'intention est louable, et susceptible de fiabiliser et mieux orienter les observations locales. Néanmoins, compte tenu de leur structure, celles-ci vont être très difficile à utiliser directement dans la mise en place d'actions sur le terrain.
En effet, les données ne sont pas à proprement parler localisées puisqu'elles sont simplement rattachées à la section cadastrale. Elles permettent de savoir qu'il y a plus ou moins de difficultés potentielles à l'échelle d'une section ou l'autre mais pas de savoir où ?
Par ailleurs les données produites sont des données relatives, indicées par rapport à des moyennes, et donc là encore difficilement rapprochables des données collectées localement. Les premiers traitements réalisés par l'ANAH ont toutefois l'intérêt de fournir des éléments de lecture globale de l'évolution des copropriétés et de comparaison statistique par rapport aux phénomènes locaux. Et ces données peuvent fournir des éléments pour orienter une politique à l'échelle départementale ou régionale.

En connaissant les limites de ces données, il parait intéressant quand même de les tester. C'est ce à quoi je me suis attaquée. Je vais relater ici les principales difficultés techniques rencontrées. On rentre là dans la cuisine du traitement des données. Allergiques s'abstenir !

  • Les données livrées classent les copropriétés en "familles" B, C, et D soit un classement des copropriétés de "moyennes" à "très fragiles". Elles n'intègrent pas les copropriétés classées en catégorie A. Le total doit être récupéré à partir des données Filocom. N'aurait il pas été plus simple de fournir des données de cadrage général ?
  • La base de données comporte de nombreuses données littérales et classées par tranche, par exemple par taille de copro. Pour des traitements statistiques et l'intégration dans un SIG il faut impérativement reclassifier les tranches :
    • Pour les tailles de copro j'ai ainsi créé un champs id_classe qui reprend le chiffre le plus grand de chaque tranche : par exemple 99 pour la tranche de 50 à 99. 
    • Pour les "familles" citées ci-dessus il est préférable de créer un champs "id_famille" ne reprenant que la lettre de classification ; donc D et non "Famille D".

  • Nous l'avons dit, la liste des copropriétés est fournie avec un identifiant de la section cadastrale mais celui-ci ne se présente pas du tout de la même manière que l'identifiant correspondant du cadastre. Voici sa forme : 74007_XY alors que pour le cadastre il doit se présenter comme suit : 740007000XY. Il faut donc intercaler des zéros au bon endroit : un après le code département et trois à la place du tiret bas du 6.
Une fois ces traitement réalisés, j'ai fait une jointure avec le cadastre sur la base du numéro de section. Ceci dans le sens : base ANAH vers section, de manière à garder autant de ligne que nécessaire par section.
J'ai ensuite localisé ces points à partir des centroides X et Y créés sur la couche des sections cadastrales. Voilà enfin une couche géographique que je peux sauvegarder et que je vais représenter sous forme de nuage de points à la section cadastrale.

Je serais intéréssée à partager avec d'autres personnes qui ont réalisé ce type de traitement, que l'on peut surement améliorer ...

http://www.anah.fr/fileadmin/anahmedias/PDF_interactifs/ANAH-cahiers-139/files/assets/basic-html/page16.html

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